Lors de l'assemblée des délégués de 1933 à Rorschach, les amis et amies du costume furent déjà été invités à une nouvelle fête du costume, et ce par l'office du tourisme de Montreux. Après leur arrivée, il y eut un premier cortège, une croisière et, après le souper, des représentations en plein air sur la place du marché, suivies de danses en plein air et dans les grandes salles. Le dimanche, l'assemblée des délégués de la FNCS a eu lieu après les services religieux séparés selon les confessions (à 8 heures !!!).
Avant le déjeuner, le deuxième défilé avait déjà eu lieu. L'après-midi, outre les démonstrations des groupes en costumes, il y a eu une foire organisée par le Heimatwerk. Les organisateurs de la deuxième Fête fédérale des costumes ont également fait preuve de générosité. Les CFF ont offert un billet aller simple à ceux qui voyageaient en costume traditionnel. En revanche, ceux qui voulaient voyager en train rapide devaient acheter un billet. Le grand billet de fête coûtait 12 francs. Elle comprenait le voyage en bateau, les repas et l'hébergement. Désormais, les présentations des groupes n'étaient plus organisées de manière hétéroclite, mais mises en scène par le directeur musical Alfred Stern et le spécialiste du théâtre Oskar Eberle comme un jeu de saisons. Des règles claires ont rapidement été imposées pour les cortèges : pas de perruques, pas de fausses barbes et pas de tresses attachées. "Chaque groupe doit être conscient qu'il représente le prestige et l'honneur de sa patrie et qu'il sera examiné avec des yeux sévères". On s'est parfois demandé si le but du mouvement folklorique était de se précipiter d'une fête à l'autre. Quoi qu'il en soit, la fête des costumes a été un grand succès. Un rapporteur a raconté que les groupes de Suisse romande préféraient se produire lors de leur propre concert. Il a supposé que cela était dû au fait que les groupes en costumes étaient issus de milieux bourgeois et qu'ils ne voulaient donc pas se produire sur scène avec les groupes de paysans de Suisse alémanique. Le dimanche matin, une colonne de voitures s'est formée de Vevey à Montreux, même le président de la Confédération Pilet-Golaz est resté bloqué ! Le magistrat a ensuite lui-même relaté un événement rare. Il avait voulu embrasser une jeune fille qui lui avait fait un don, mais au lieu de lui tendre la joue en rougissant au moins doucement, elle lui avait mis une grappe de baies vide dans la main. Et c'est ainsi que le rapporteur en "costume suisse" conclut : "Oui, dans le Tösstal, il y a encore des femmes qui savent économiser leurs baisers". Petite remarque sur l'AD de Montreux : 32 nouveaux groupes ont été admis - c'était encore le bon temps !